L’UMPS et l’emploi
Qui roule vraiment pour l’emploi ? Pas l’UMPS. De nos jours, les très grandes entreprises licencient à tout va, et délocalisent. On ne peut plus compter sur elles, malgré les 200 milliards annuels de baisse fiscale sous Sarkozy et les cadeaux qui n’en finissent plus sous l’actuel gouvernement. L’innovation, l’emploi sont portés par les petites entreprises. Les journaux en parlent peu, mais les municipalités peuvent aider à la création d’emploi, à peu de frais.
Que fait un bon maire pour ses concitoyens ?
Il les consulte, direz-vous. C’est vrai, et à Lingolsheim ce serait une révolution. Mais il peut faire plus. S’il s’intéresse aux chômeurs ou à ceux qui, diplômés, ne trouvent pas d’emploi, il peut les aider à mettre le pied à l’étrier. S’il se démène un peu, il peut mobiliser les entreprises environnantes (à Lingo, Geispo, Entzheim) et créer avec elles une ‘pépinière d’entreprises’.
Une pépinière est une structure d’appui et de conseil de jeunes créateurs d’entreprises, qui propose un hébergement pour une courte durée (maximum 3 ans). A Mutzig , par exemple, "la pépinière accueille des activités de services. Les 30 bureaux proposés varient de 20 à 50 m². Les entreprises ont accès à des services mutualisés (accueil, bureautique, fax, photocopieur, salle de réunion) et partagent les charges du bâtiment (chauffage, ménage, internet, téléphone…)". Les loyers proposés sont "progressifs afin d’accompagner la montée en régime des entreprises. Autre avantage, la pépinière est un lieu d’échanges entre chefs d’entreprise qui peuvent aussi bénéficier de conseils gratuits pour leur développement".
Pour ceux qui ne veulent pas se lancer dans la création d’entreprise, la municipalité peut offrir ses services à la création d’entreprises d’insertion. Les collaborateurs permanents des Structures d’insertion par l’économie , chargés de l'accompagnement socioprofessionnel et technique, "appuient les salariés en insertion. Ils fixent des étapes et évaluent l'acquisition des connaissances, de l'expérience professionnelle et des compétences nécessaires pour honorer un contrat de travail. Ils mobilisent les actions externes ou internes de formation professionnelle et/ou permettant de lever les freins liées à des problématiques plus personnelles (logement, endettement, famille, santé…)". Un exemple de réussite : OCITO, à Illzach .
Une fois réinsérés dans la vie professionnelle, certains salariés peuvent envisager, s’ils le souhaitent, créer leur propose entreprise et rejoindre éventuellement une pépinière d’entreprises, comme à Hautepierre.
Avis aux prochains maires : la municipalité doit faire des choix. Des frais de représentation ou des aides concrètes à la création d’entreprises, où est le bon choix pour Lingolsheim ? Avec toutes ces nouvelles entreprises à Lingo, Geispo et Entzheim, ce n’est pas le travail qui manque !
La mairie peut et doit s'en mêler.